Jamais je n’aurais pu imaginer que quelqu’un d’autre qu’elle puisse vivre ici …
Et pourtant, aujourd’hui l’appartement qu’elle a occupé pendant plus de 40 ans, ce lieu ou j’ai passé toute mon enfance avec elle.
Je la revois encore sortir de la cuisine le matin pour m’accueillir, son bol de café à la main…
Même si je sais qu’elle n’est plus, je m’attends toujours à la voir sur son canapé devant ses feuilletons favoris à l’heure de la sieste.
Et pourtant… l’appartement est bien vide et elle n’est plus là…
Pourtant je sens ça présence ici plus que n’ importe où ailleurs…
C’est comme si je revivais le moment ou l’on m’a annoncé sont départ, et les moi qui ont suivit… Comme si je devais faire une nouvelle fois mon deuil… ou plutôt comme si elle mourrait une nouvelle fois, pendant que l’on vide sont appartement …
Elle qui a toujours était la, qui exaucé le moindre de mes caprices…
Aujourd’hui elle me laisse seul, avec mes souvenirs et cet appartement vide, qu’un étranger occupera à sa place effaçant l’ultime trace de sa vie en ce monde.
Cela peu paraitre étrange, mais à chaque fois que j’ai besoin de la voir, ou du moins de sentir sa présence, c’est ici que je vais…
Il m’est inconcevable de l’imaginé ailleurs qu’en ce lieu ou elle a toujours vécu…
Cette sensation d’abandon, de trahison, de cassure et tellement forte que parfois je crois que plus jamais je ne pourrais reprendre ma vie sans elle et me dire « elle est mieux la haut »
C’est comme si le monde c’était éteint avec elle…
Certes ce n’est pas comme si j’étais seul, il me reste toujours celle qui me connait mieux que personne, qui pourrait aussi bien être un part de mon âme ou ange gardien venu sur terre pour me tenir debout… Elle sans qui je ne peu désormais plus vivre, qui comble les abysses de mon cœur…
Mais pourtant en cet instant je ne me suis jamais autant senti seul et aussi vide que cet appartement.
Seul dans le sanctuaire de sa vie je dis au revoir à celle qui m’a élevé comme sa fille.
Un dernier regard dans le berceau de mon enfance, une porte que l’on ferme et elle part à tous jamais…